SNV RECRUTE UN CONSULTANT POUR APPUI A LA MISE EN PLACE DU MENTORAT-PGLR+ H/F

Description de l’entreprise

SNV est une organisation internationale de développement établie aux Pays-Bas en 1965 et présente dans plus de 20 pays en Asie et en Afrique. Nous marquons un changement durable dans la vie des personnes qui vivent dans la pauvreté, en les aidant à augmenter leurs revenus et à accéder aux services de base. Nous nous appuyons sur notre présence locale et sur nos compétences spécialisées dans les domaines de l’agriculture, l’alimentation, l’énergie, et l’eau, ainsi que les thématiques transversales que sont : le genre, les jeunes et l’emploi, le changement climatique et la gouvernance. Au Mali où les interventions ont commencé en 1979, SNV dispose de bureaux à Bamako, Gao, Mopti, Ségou et Sikasso. En outre, elle intervient directement et à travers ses partenaires dans le district de Bamako et les régions de Koulikoro, Kayes et Tombouctou. Pour plus d’informations, consultez notre site internet : www.snv.org

Le Programme de Gouvernance Locale Redevable (PGLR+ 2021-2026) a débuté le 1er avril 2021. Il est financé par l’Ambassade du Royaume des Pays-Bas et est mis en œuvre par un Consortium de 4 ONG Néerlandaises (SNV(Lead), Oxfam Novib, la Fondation V4T et ICCO part de CORDAID). Le programme a 18 partenaires de mise en œuvre, plus de 80 formateurs/coaches et de milliers de Jeunes leaders formés et acteurs centraux de la mise en œuvre des activités du programme. Il s’agit d’un programme qui s’est adapté aux situations mouvantes du Mali, y compris l’insécurité et les violences sur les personnes et leurs biens. PGLR+ mène ses activités dans 240 communes dans les régions de Tombouctou, Gao/Ménaka, Mopti, Ségou et Bougouni. Son approche est basée sur les acquis méthodologiques (outils, approches, savoirs) et le capital humain de Jeunes leaders développés durant la première phase.

Titres : Informations

Titre : Programme Gouvernance Locale Redevable (PGLR+)

Période de mise en œuvre : 01 avril 2021- 30 mars 2026

Financé par : Ambassade du Royaume des Pays-Bas

Budget total : 21.000.000 €

Pays d’implémentation : Mali

Régions/Communes : Ségou et San (101 communes) ; Mopti, Douentza et Bandiagara (80 communes) ; Tombouctou/ Taoudeni (35 communes) et Gao/Ménaka (24 communes), Bougouni (2 communes)

Couverture : 240 communes

Agences de mise en œuvre : SNV(Lead) ; Oxfam ; ICCO-CORDAID et V4T

Bénéficiaires directes : 19 000 citoyens et citoyenne

Impact Ciblé : 4.2 Millions de personnes

Partenaires de mise en œuvre locale : Ségou : AMAPROS ; ADICO et ALPHALOG-AED ; Mopti : Action Mopti et Delta Survie ; Tombouctou : AMSS/OMAES ; Gao : CRADE, GARGL et NOHO

Axes de changement 1 : Élargissement d’un mouvement de citoyens et citoyennes

Des jeunes (f/h), membres ou non des associations de base, sont renforcés en connaissance sur leurs droits et devoirs et les mécanismes de gouvernance de leurs communes et leurs associations. Le renforcement des capacités va porter aussi sur les thématiques du programme, comme la décentralisation et la gouvernance locale, le genre et l’inclusion sociale, la sensibilité aux conflits, la gouvernance inclusive, la participation citoyenne inclusive, la redevabilité sociale, le leadership public (féminin) et les expressions artistiques. Cela permet d’améliorer leur analyse critique et leur force de proposition pour une gouvernance inclusive et redevable au sein de leurs organisations et par la gouvernance locale

Axes de changement 2 : Augmentation de la transparence et de la redevabilité des responsables publics.

Forts de ces connaissances et capacités et en utilisant des stratégies de dialogue démocratiques et de collaboration avec les autorités publiques, les jeunes leaders (f/h) participent efficacement dans les processus de prise de décisions pour le développement local (et au sein de leurs organisations de base) et influencent les décisions prises. De cette manière, ils exercent une demande de redevabilité sociale aux autorités locales, les gestionnaires des services publics et aux responsables de leurs organisations de base.

Axes de changement 3 : Amélioration de la performance des responsables dans la gestion inclusive des affaires publiques locales et l’accomplissement des devoirs des citoyens (nes)

La confiance née du dialogue démocratique et de la collaboration entre les citoyens.nes et les responsables publics locaux incite les citoyens.nes à accomplir leurs devoirs et stimule les responsables publics à être plus inclusifs et efficace dans la gestion des affaires publiques locales.

Axes de changement 4 : Institutionnalisation de l’approche

Pour la pérennisation des acquis, le PGLR+ promeut son approche à travers sa collaboration avec le Ministère en charge de la Jeunesse et des Sports, chargé de l’Instruction Civique et la Construction Citoyenne et ses directions régionales. Dans la même optique, le PGLR+ appuie la structuration du Conseil National des Jeunes et de ses divisions à travers l’application efficace des règlements intérieurs et l’intégration de la sensibilité au genre et l’inclusion sociale dans son mode de fonctionnement. Le programme contribue à l’opérationnalisation de la formation professionnelle et de la création de l’emploi au niveau local et l’articulation avec les politiques nationales en cours (ANPE, APEJ, FAPFA). En dernier lieu, le PGLR+ travaille à la vulgarisation d’une stratégie nationale de gestion des maisons des jeunes avec l’implication de l’ensemble des acteurs concernés par la question. (AMM, ministère de la Jeunesse, ministère de l’Administration Territoriale et de la Décentralisation, ministère de la promotion de la Femme de l’enfant et de la Famille, ministère de l’emploi, ministère de l’Agriculture, …).

Sites web

https://www.pglrmali.com/

https://www.facebook.com/PGLR1
  • JUSTIFICATION DE LA MISSION

La participation et l’inclusion des femmes dans les institutions et les mécanismes de gouvernance restent un grand défi. En 2021, le programme a fait une Analyse Politico Economique (PEA)[1] dont les résultats démontrent la nécessité pour le programme de développer des approches spécifiques pour une participation efficace des jeunes femmes dans les instances de prises de décisions au niveau local. En effet, L’analyse PEA de PGLR+ a révélé la sous-représentativité des femmes aux conseils communaux. Parmi les élus et maires des zones d’intervention du programme, elles ne sont que quatre (4) femmes au total face à 254 hommes ; soit 1,57% des maires des quatre (4) régions et 0,62 de l’ensemble des maires du pays. Ces quatre (4) femmes maires se répartissent ainsi : à Ségou, 1 pour 116 hommes ; à Mopti, 2 pour 90 hommes ; à Tombouctou, 1 pour 29 hommes et la région de Gao ne compte aucune femme maire pour 15 hommes. Malgré leur présence dans les conseils communaux, les femmes occupent davantage des postes d’appui. Une étude, menée par l’Association des Municipalités du Mali (AMM)[2] sur le profil et les caractéristiques des femmes élues locales, nous édifie à cet effet. Au regard de cette étude, les femmes élues sont à 86,4% des conseillères contre 11,8% d’adjointes au maire et seulement 1,7% de maires. L’étude explique cette faible représentativité des femmes dans la gouvernance formelle et dans la politique par des facteurs conjoncturels et structurels causés par des pratiques discriminatoires ainsi que des facteurs endogènes pesant sur leur entière participation à la prise de décision et sur l’investissement par des femmes. Ces facteurs liés aux barrières socio-culturelles (poids de préjugés, perceptions des cultures sur le statut de la femme, accès limité à l’éducation et à la formation, le triple rôle du genre[3]), à l’insuffisance ou l’absence de promotion de la femme dans le fonctionnement des partis politiques et du système électoral, le faible renouvellement des acteurs politiques, d’une part la difficulté pour les femmes de concilier vie familiale et champ politique, ou l’insuffisance de mobilisation de moyens financiers et de réseau de solidarité d’autre part en sont les causes majeures de cette mise à l’écart des processus de gouvernance.

La crise sécuritaire, qui secoue le Mali depuis 2012 et plus particulièrement les régions d’intervention du programme, constitue des contraintes majeures à la participation des jeunes et des femmes en particulier à la gouvernance locale. Actuellement l’insécurité s’est installée dans le centre du pays (région de Mopti et le nord des régions de Ségou) avec un impact sur le fonctionnement des marchés de ces zones. De façon générale avec l’absence de l’Etat dans la plupart des zones d’insécurité, on assiste à une prolifération des conflits intra et intercommunautaires, qui affecte le fonctionnement des marchés[1].

Cette situation de précarité, liée aux affres du conflit, a rendu les femmes particulièrement vulnérables alors même qu’elles ont la responsabilité de prendre soin des familles et de subvenir à leurs besoins. Leur production économique a été considérablement affectée. A cet effet, l’étude PEA nous renseigne que la crise sécuritaire a apporté des changements dans la division des rôles et des responsabilités des hommes et des femmes. Ces changements sont relatifs à la restriction de la mobilité, de plus en plus strictes, dues à la présence de groupes armés (surtout à Mopti). Ces nouvelles restrictions ont forcé les hommes à assumer des rôles auparavant destinés aux femmes, comme aller chercher du bois de chauffage dans les forêts ou accompagner les femmes aux marchés pour vendre des marchandises. En raison des déplacements internes ou migrations, il y a également une grande proportion de ménages dirigés par des femmes car elles ont été séparées de leur mari[2]. Par conséquent, dans ces ménages, le travail habituellement réservé aux hommes est effectué par les femmes/filles (ex : l’achat des condiments et identification des moyens pour subvenir aux besoins des ménages). De ce fait, comme l’étude l’indique, les femmes utilisent les revenus de leurs petits jardins, leurs petites entreprises ou d’autres activités génératrices de revenus pour couvrir leurs besoins personnels et ceux de leurs enfants, ainsi que pour les obligations sociales, telles que les mariages, les baptêmes et les funérailles.

En plus de ces facteurs liés à la crise, l’étude PEA a permis de comprendre que la plupart des jeunes filles qui sont nos cibles sont déjà mariées. En effet, 18% des jeunes femmes enquêtées sont des célibataires, 82% sont mariées dont 40% en monogamie contre 42% en polygamie et le niveau le plus élevé d’instruction chez les jeunes femmes s’analyse du premier cycle (22%) alors que pour le niveau supérieur, elles ne sont qu’à 5% et seulement 2% pour la formation technique. Vu le niveau d’éducation des jeunes femmes, on pourrait conclure qu’il y’a un lien entre les mariages précoces et le niveau d’étude chez les femmes, car dans le milieu rural, les filles se marient très jeunes et sont obligées d’abandonner les études. Cette situation matrimoniale ainsi que le niveau d’éducation ne facilitent pas leur participation efficace dans la prise de décision au niveau local.

C’est au regard de ces développements que le PGLR+ a choisi de se doter d’une approche Mentorat :

L’approche permettra de soutenir la participation des femmes, non seulement en tant qu’électrices, mais surtout en tant que candidates aux processus électoraux, faciliter leur réseautage et renforcer leur représentation dans les institutions locales de gouvernance, y compris les comités ou commissions de gestion électorale. A cet effet, la stratégie retenue consiste à apporter un appui à travers des sessions de renforcement de capacités et le réseautage. Le programme se veut un conseil transversal qui rassemble les jeunes femmes des différentes communes d’intervention du programme pour apprendre les unes des autres et en partageant leurs connaissances, leurs expériences et leurs compétences. Il permet à celles qui recherchent un développement professionnel et personnel (mentorés) et à ceux qui partagent leurs connaissances (mentors) d’acquérir de nouvelles perspectives enrichissantes sur le leadership et d’autres aspects de la gouvernance locale inclusive. Dans ce programme, la relation mentors et mentorés est considérée comme une relation individuelle impliquant des rencontres occasionnelles en face à face, des conversations téléphoniques et des courriers électroniques, etc.

C’est dans ce sens que le PGLR+ veut mobiliser les services d’un. e consultant.e avec une expérience avérée dans des programmes de mentorat des jeunes femmes/et ou la participation politique pour le développement des outils et la mise en œuvre de l’approche de mentorat. Les présents termes de référence s’inscrivent dans ce sens.

Description du poste

  • OBJECTIFS DE l’APPUI

Objectif général:

L’objectif général de la mission est d’accompagner le programme à concevoir les outils et à accompagner la mise en œuvre l’ approche de mentorat dans les communes d’intervention du programme, conformément à la vision de PGLR+.

Objectifs spécifiques :

Il s’agira spécifiquement pour le/la consultant(e) de :

  • Conseiller et appuyer le programme PGLR+ dans la mise en œuvre de l’approche Mentorat ;
  • Améliorer le mécanisme structuré de mentorat des jeunes femmes en gouvernance locale. Ce dernier est utilisé par les partenaires de mise en œuvre du programme (PMO) pour mieux suivre et accompagner l’approche mentorat ;
  • Développer des outils (modules de formation/d’orientation, questionnaire d’évaluation, ou tout autre support) en vue d’orienter les mentors et de renforcer les capacités des jeunes femmes sélectionnées dans le cadre du mentorat ;
  • Animer/faciliter le processus et les différentes sessions de renforcement de capacités pour les partenaires de mise en œuvre ;
  • Concevoir un plan de suivi du processus de mise en œuvre du mentorat des jeunes femmes dans la gouvernance locale ;
  • Développer des produits d’apprentissage sur les activités de mentorat des jeunes femmes dans la gouvernance locale.
  • LES PRINCIPAUX LIVRABLES ATTENDUS SONT

Le/la consultant(e) fournira à la coordination du PGLR+ les différents livrables ci-dessous :

  • Un plan de travail détaillé de l’intervention ;
  • Le guide mentorat, ses annexes et les autres outils de mise en œuvre développés ;
  • Les outils de formation (guide des formateurs, guide des participants, les supports de formations : PPT et les autres annexes) ;
  • Un rapport rendu pour chaque étape mise en œuvre indiquant l’activité, ses objectifs, ses cibles, les résultats atteints, les points d’attention, les conclusions/recommandations ;
  • Un rapport final de l’intervention intégrant les résultats, les constats, les points d’attention ; les recommandations et conclusions.
  • PROPRIÉTÉ ET CONFIDENTIALITÉ DES DONNÉES ET DES INFORMATIONS

Le/la consultant(e) s’engage à utiliser de manière confidentielle toute la documentation et les matériels qui lui seront partagés ainsi que les résultats qui ne devront pas être diffusés à des tiers sans le consentement écrit du consortium représenté par la SNV. À l’issue de l’intervention, tous les documents disponibles (version papier et version électronique), ainsi que tous les matériaux développés et données collectées au cours du processus seront retournés au consortium au plus tard avec la remise de la version finale du rapport de la mission. De même, les droits d’utilisation des outils développés, des données et des rapports produits seront transférés au consortium avant la fin du contrat de consultation.

  • DURÉE DE LA MISSION

L’intervention couvre la période de Mars 2024 à juin 2024.

Qualifications

  • PRINCIPALES COMPÉTENCES REQUISES DU PROFIL RECHERCHÉ

La mission sera exécutée par un.e expert.e nationale, qui doit avoir une grande capacité d’analyse, de synthèse, de rédaction en français ainsi qu’une solide expérience en matière :

  • D’égalité de genre et d’inclusion sociale (une obligation).
  • De conception et mise en œuvre des processus de mentorat jeunes (F/H) ;
  • D’accompagnement des jeunes femmes dans les processus politique/et ou électoral ;
  • De la participation et inclusion efficace des jeunes (F/H) dans les mécanismes locaux de prise de décisions ;
  • De conception des formations et la mise en œuvre de l’approche formation des formateurs ;
  • Leadership Féminin ;
  • De conception et des méthodes de suivi des approches de renforcement des capacités ;
  • De Gouvernance locale inclusive, la décentralisation malienne et le contexte politique malien ;
  • Des questions de jeunesse et d’innovation, et une expérience de travail dans les pays en conflits;
  • Excellente capacité d’écriture de rapports ;
  • Des questions de développement local dans les domaines liés aux aspects sociaux ;
  • Des zones de mise en œuvre du programme (Mopti, Bandiagara, Douentza, Ségou, San, Gao, Ménaka,Tombouctou, Taoudeni et Bougouni) ;

Informations supplémentaires

  • TERMES POUR LA PRESENTATION DE L’OFFRE

Les personnes intéressées et répondant au profil recherché doivent envoyer leurs candidatures à travers le système de recrutement en ligne, en cliquant sur “Je suis intéressé” au plus tard le 08 Mars 2024.

L’offre doit inclure :

  • Curriculums Vitae (Candidat et personnel engagé) ;
  • Deux exemples écrits des travaux similaires ;
  • Un taux journalier (honoraires) prévu en francs CFA, hors taxes ;

Pour postuler, cliquez sur le lien suivant : https://jobs.smartrecruiters.com/SNV/743999969428827-recrutement-de-consultant-pour-appui-a-la-mise-en-place-du-mentorat-pglr-

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